AUTOMNE 2012
JOURNAL IGF
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FMI
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niveau des départements individuels qu’au
sein du gouvernement au grand complet.
On peut tirer de bonnes idées en prenant
exemple sur des méthodes utilisées par le
gouvernement australien. Celui-ci a réussi
à radicalement simplifier les procédés as-
sociés aux déplacements de son personnel,
en éliminant complètement la nécessité de
soumettre des demandes d’avance de fonds
et des avis de réclamation détaillés et ainsi
de procéder à des vérifications laborieuses.
Nous pourrions, par exemple, émet-
tre un chèque de 200 $ à un employé qui
doit se déplacer à Montréal pour 2 jours.
L’employé exerce ainsi un libre choix sur la
méthode de déplacement, le logement, les
restaurants. Le coût total du déplacement
est donc beaucoup moindre que lorsqu’on
doit utiliser un processus de contr6le
puisqu’aucune comptabilité n’est requise.
Vous vous demandez peut-être ce que
vous pourriez faire pour améliorer les
opérations au sein de votre département
et du gouvernement. Je vous suggère de
choisir un formulaire quelconque utilisé
par votre département et de suivre toutes
les étapes à travers lesquelles il doit passer.
Combien de gens ou d’organisations doi
vent soumettre des idées, faire des recom-
mandations, le réviser, l’évaluer, autoriser
il serait possible de réaliser des bénéfices en
éliminant les opérations de saisie de don-
nées superflues et en diminuant le risque
d’erreurs et d’inconsistances.
De plus, l’occasion existe, avec la tech-
nologie de l’information maintenant dis-
ponible, pour le gouvernement d’évaluer et
de remanier ses processus commerciaux de
façon radicale. Nous avons tous, à un mo-
ment ou un autre, encouru des délais lors
que nous demandons des services admi
nistratifs. Cela serait nettement amélioré
en laissant le client contrôler, dans la limite
du possible, ses propres transactions. Avec
l’aide des réseaux, des bases de données et
des systèmes experts qui sont maintenant
à leur disposition, les clients pourraient se
laisser guider à travers pratiquement toutes
les étapes, sinon toute la transaction.
Les expériences passées nous ont démon-
tré qu’il est possible d’apporter des amé
liorations spectaculaires. Par le passé, les
objectifs ont été atteints tels que la réduc-
tion des coûts de 80 % et le redoublement
de la capacité de traitement tout en gar
dant et même en améliorant la qualité des
services. Nous référons généralement à ce
genre de restructuration fondamentale des
processus comme un “remaniement” qui
peut et qui devrait être effectué autant au
tre les possibilités de transferts intermi
nistériels. Il est important de noter que de
plus en plus, les ministères et organismes
échangent logiciel et matériel dans le but
de réaliser des économies d’échelle. On
recherche donc des solutions communes à
des problèmes communs.
Question no 3 :
Que pourrait faire le gouvernement
du Canada pour améliorer les rapports
entre les fournisseurs et les ministères
(au niveau du dialogue et des approvi-
sionnements, etc. par exemple)?
David Holmes :
II y a beaucoup de choses qui peuvent
ct devraient être faites pour améliorer
l’opération des systèmes administratifs. Plu-
sieurs options intéressantes se présentent à
nous. Par exemple, il y a les idées présentées
dans un document récemment publié par
le Conseil du trésor intitulé “Améliorer
les services en utilisant l’information et les
technologies de façon novatrice: Orienta-
tion stratégique pour les années 90s.
Toutes les tâches administratives jour-
nalières devraient être informatisées. Ainsi,
gouvernement et son royaume. C’est
pourquoi, le lendemain, il alla voir le
ministr de ’Administration, l sage hibou.
Le ministre hibou était responsable de
tous les écrits du royaume. Il comprit
immédiatement l’immense étendue de sa
tâche. Il sortit trois logiciels de son or-
dinateur pour qu’on puisse consigner la
fête de la
qualité
dans des registres volu-
mineux qui pourraient être conservés
pendant des siècles dans les archives du
royaume.
On a demandé au chimpanzé, le meil-
leur acrobate du pays, de concevoir des
invitations pour la fête. Le tourniquet les
imprimerait, t la colombe serait res-
ponsable d les acheminer promptement
aux invités.
Fut maintenant le tour à la belette,
toujours aussi hésitante et inquiète, à
donner son avis sur les aspects juridiques
de la fête, qui l i causait une certaine in-
quiétude. En ffe , la belette voulait trois
mois p ur étudier tous les tenants et
aboutissants et tous les pièges et les pro-
blèmes potentiels d’un tel événement.
Mais le roi, qui ne changerait pas d’idée,
lui présenta une al er ative : lui onner
des cons ils d’ici c soir si o e le serait
virée.
Cinq minutes avant la fin de la jour-
née, la belette, envahie d’effroi, revint
pour lui donner son avis. Il pouvait voir
cent dangers et menaces. Mais, d’après
lui, la fête po vait av ir lieu, mais...
Le r i lui coupa la parole et l’ordonna
de se taire.
Satisfait de l’aspect juridique, il se di-
rigea vers le palais.
Il restait cinq jours avant la fête.
Q and le roi lion se réveilla le l de-
main mat n, il ress ntit une profonde in-
quiétud .
Combien cette fête de la
qualité
coûte-
rait-elle? Y avait-il assez d’argent dans
les coffres de l’État pour tout payer?
Il courut voir la fourmi économe, sa
ministre des Finances.
La four i répondit aux questions du
roi par un silence de trois minutes au
cours duquel elle a nettoyé ses lunettes.
« Est-ce si grave? », demanda le roi.
La fourmi lui répondit, « Votre
Majesté, même les fourmis les plus
avares ne pourraie t pas trouver suffi-
sa ment d’argent dans les coffres pour
financer la fête que vous avez en tête. Le
déficit net à financer, en tant que pour-
centage du produit national brut, en te-
nant compte d’une correction pour
l’infl tion, de ’effet égat f ur la ba-
lance des pai ments et de la p rt de
confiance dans les mandats du gouver-
nement, ainsi qu’une pression à la baisse
sur les actions, sans compter les inévita-
bles tensions sociales et la diminution de
notre capacité à faire concurrence aux
économi s voisines, j dois av uer
que... »
« Arrêtez ! Arrêtez ! Arrêtez! » s’écria
le roi. « Je veux de l’argent pour ma fête.
Je ne veux pas un mal de tête! »
« Donc, nous devons emprunter, » dé-
clara la four i.
« Empruntez, » déclara le roi. « La
ministre de la
qualité
, l’hirondelle, m’a
assuré que la
qualité
n’avait pas de prix.
La
qualité
est une nécessité pour un roi,
PRINTEMPS/ÉTÉ 2011
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