igf*fmi Journal Automne 2012, Vol 24, No 1 - page 33

AUTOMNE 2012
JOURNAL IGF
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FMI
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ministratifs car les nouvelles directives, ini-
tiatives de FP2000 et les nouveaux concepts
opérationnels uniformes nous imposeront
des changements au niveau des méthodes
de travail. Nous devrons donc apprendre à
exploiter la technologie pour ainsi nous per-
mettre de mieux s’adapter aux changements
apportés aux systèmes administratifs.
Arthur Silverman :
En premier lieu, et tel que j’ai indiqué dans
mon article publié dans le
Journal IGF
au mois de février 1992, je crois qu’il y a
4 choses que nous pourrions faire qui ai­
deraient énormément à l’amélioration de
la gestion des systèmes administratifs. Le
premier point essentiel serait l’adoption
d’une perspective stratégique vis-à-vis la
gestion de systèmes administratifs au sein
du secteur public.
Ce n’est qu’en adoptant ce genre de point
de vue que les systèmes administratifs pour-
ront être considérés comme faisant partie
intégrante de la stratégie du secteur public
et qu’ils pourront être développés de façon
à maximiser le rendement des sommes
investies.
Le second point essentiel consiste à as-
surer la participation des cadres supérieurs.
Encore ici, ce n’est qu’en assurant ce
niveau de participation et de soutien que
l’on pourra assurer la visibilité requise par
ce genre de projet de remaniement des
systèmes administratifs.
Le troisième point essentiel consiste à
accentuer les résultats d’élaboration des
systèmes au niveau opérationnel et finan-
cier et non au niveau des processus. Les
personnes responsables du développement
auront ainsi un plus grand pouvoir déci-
sionnel ce qui leur permettra de mieux at-
teindre leurs mandats. L’incitatif principal
sera de fournir un “bon produit” et non
d’assurer que les processus ont été suivis.
Le quatrième élément essentiel con-
siste à l’établissement d’une infrastructure
d’élaboration intégrée qui servira à la pla­
nification et au développement de systèmes
administratifs. Cette infrastructure serait
composée de professionnels de la fonction
publique et du secteur privé. Elle aurait
comme mandat de fournir la compétence
technique nécessaire à l‘identification et à
la mise en œuvre de concepts stratégiques
en vue de combler les besoins du gou-
vernement en matière de systèmes admi­
nistratifs. Afin d’atteindre cet objectif, il
sera important de réexaminer les relations
avec les fournisseurs externes.
II y a deux autres sujets sur lesquels je tiens
à élaborer mes idées. Le premier traite des
nouvelles tendances de chercher à se pro-
curer “des solutions”. Théoriquement, cette
stratégie assurera l’acquisition de la solution
optimale qui comblera le mieux les besoins
du gouvernement. Les stratégies d’achat
de solution sont bénéfiques autant pour le
gouvernement que pour les fournisseurs
car elles éliminent plusieurs des contraintes
traditionnelles qui empêchaient le dévelop-
pement et l’acquisition efficace de nouveaux
systèmes administratifs. ASC a déjà fait de
remarquables progrès à ce niveau et je suis
certain que les bénéfices seront sous peu
apparents aux fournisseurs et aux départe-
ments. Finalement, je dois souligner 1e
besoin d’une restructuration complète des
systèmes administratifs.
Comme le dit Andy Macdonald, Contrô-
leur général du Canada si nous ne faisons
qu’automatiser les méthodes tradition-
nelles de travail “nous n’aurons réussi qu’à
changer nos processus lents et stupides
pour des processus rapides et stupides”.
Pour réussir à travailler de façon “ra­
pide et astucieuse” nous devront remettre
en question la façon dont nous accom-
plissons les tâches administratives. Nous
allons devoir constamment rechercher
des occasions pour radicalement simplifier
nos tâches joumalières et pour ajouter à la
valeur de nos décisions. La collaboration
nous aidera à maximiser les bénéfices d’une
restructuration au niveau du gouvernement
au grand complet.
Peter Janega :
La clé du progrès dans ce domaine réside
en la façon de penser des départements. Il
leurs faudra apprendre à penser “en com-
mun” au lieu d’encourager l’élaboration
de traits “uniques”. La Politique de ser­
vices communs devra être révisée à fin
d’encourager l’approche commune et col-
légiale aux problèmes de pratiques admi­
nistratives. II est essentiel de s’entendre
sur une structure de travail à haute in-
stance qui permettra la coexistence des sys-
tèmes administratifs avec les systèmes des
programmes. Si nous encourageons des
méthodes communes et arrivons à nous
entendre sur des spécifications communes
nous créerons ainsi l’opportunité de déve­
lopper un système commun.
II est essentiel d’adopter les normes de
systèmes ouverts, dans la limite du pos-
sible et de développer un système ouvert
en suivant les dites normes. En s’associant
avec des entreprises du secteur privé, il sera
possible de s’assurer que les efforts dépen-
sés au développement serviront à créer un
produit qui aura de l’attrait commercial.
Les systèmes développés pour le gou-
vernement fédéral devraient aussi pouvoir
servir au niveau provincial et municipal. Et
pourquoi ne pourraient-ils pas être aussi
utilisés par d’autres pays?
L’infrastructure gouvernementale pour-
rait peut-être être modifiée pour en-
courager une approche plus commune à
l’automatisation. Pourquoi ne pas rendre
les différents groupes responsables de la
réussite de ce genre d’effort de collabora-
tion? L’infrastructure existante ne nous
facilite pas la tâche. Présentement, les re-
sponsabilités de transferts d’information ne
sont pas attribuées aux divers départements
et le fait qu’on arrive parfois à partager les
systèmes est plus fréquemment une ques-
tion de chance qu’une question de bonne
gestion. La province de la Colombie-
Britannique vient de créer, avec succès, la
“B.C. Systems Corporation”. Il serait peut-
être valable d’étudier l’approche utilisée un
peu plus en profondeur.
Mais d’ici à ce que l’on puisse clairement
déterminer d’où devrait venir ce genre
d’initiative, il serait important que les
départements gouvernementaux pensent
“en commun”.
Robert Giroux :
En ce qui a trait aux associations entre le
gouvernement et le secteur privé, il est
primordial que le gouvernement fédéral
continue de dialoguer ouvertement et de
chercher à encourager la collaboration
des firmes œuvrant dans le domaine de la
technologie. Ce genre de collaboration ne
pourrait être qu’avantageuse pour les deux
parties impliquées. Les procédés adminis-
tratifs qui intéressent tout particulièrement
les fournisseurs de produits et services peu-
vent sans aucun doute être simplifiés. Le
gouvernement a bien des défis à relever
afin d’établir des systèmes administratifs
communs et le choix de technologie n’est
pas le moindre. Le gouvernement, ainsi
que leurs clients, ne pourraient retirer que
des bénéfices s’ils profitent des compéten­
ces des firmes du secteur privé pour les
aider à relever ce défi.
CAm Peter Martin :
Le Bureau de contrôleur général (BCG)
a établi des critères d’évaluation applica-
bles à tous les systèmes financiers. Pour sa
part, le ministère des Approvisionnements
et Services (MAS) a négocié une entente
avec ses fournisseurs. Au terme de cette
entente, les fournisseurs s’engagent à of-
frir leur meilleur prix pour leurs systèmes
et les services à l’appui. L’entente devrait
également permettre de faire des achats
plus rapidement. Ces procédés pourraient
facilement être modifiés pour englober
d’autres systèmes administratifs.
Le gouvernement devrait continuer à
encourager l’échange d’information entre
ministères et fournisseurs: information sur
ce qui fonctionne et sur ce qui ne fonc-
tionne pas. II pourrait également publier
une liste de systèmes à utiliser pour régler
des difficultés ou problèmes particuliers.
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