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JOURNAL IGF
*
FMI
VOLUME 24, N° 1
En réexaminant l’article sur les Systèmes
de gestion financière datant de 1992, cer-
tains faits vraiment intéressants ont attiré
mon attention, entre autres : nos discus-
sions portent encore sur les mêmes ques-
tions, les systèmes financiers ministériels
sont encore considérés comme des services
essentiels pour les ministères et, enfin,
j’aurai bientôt le même âge que les person-
nes mentionnées dans l’article. (Ce dernier
fait m’effraie un peu, étant donné que je
me souviens d’Art Silverman comme étant
un très haut fonctionnaire et une personne
quelque peu terrifiante.)
Nous avons certainement réduit la pro-
lifération de nos systèmes financiers à un
nombre plus restreint – aujourd’hui, cinq
systèmes sont utilisés par les ministères et
les organismes. Voici quelques statistiques :
• Le gouvernement du Canada utilise
les systèmes financiers suivants : SAP,
Oracle Financials, SFMC, Freebalance
et GX
• 81 % de nos ETP utilisent SAP
• 88 % des dépenses des comptes publics
sont prises en charge par SAP
• Le gouvernement crée plus d’un million
de paiements par jour ouvrable
Le gouvernement est réellement une
grande entreprise de classe mondiale, et,
depuis 1992, il a accompli des progrès con-
sidérables. Il s’agit de progrès auxquels ont
participé à peu près tous les membres de la
fonction publique, progrès que le groupe
d’experts en 1992 auraient pratiquement
cru, je crois, impossibles à réaliser.
Nous n’envisageons plus la
possibilité
d’utiliser un système unique pour l’ensemble
du gouvernement; nous parlons de la façon
d’en arriver à une seule configuration pour
tout le gouvernement. Il s’agit d’une dis-
tinction importante, et cette façon de faire
représente une pratique exemplaire inter-
nationale. Si nous en sommes à cette étape
aujourd’hui, c’est grâce à Rod Monette,
ancien Contrôleur général. Rod a reconnu l’importance des princi-
pes fondamentaux, et encouragé le BCG
à poursuivre l’élaboration de structures et
de processus financiers communs pour le
gouvernement. Il était vraiment intéres-
sant de voir que les personnes interrogées
en 1992 discutaient toutes de ces concepts
de convergence. Rod s’est efforcé de créer
un fonds d’investissement afin de fournir
des capitaux pour démarrer ces initiatives
de convergence.
Le Contrôleur général actuel, Jim Ral-
ston, a élargi les concepts de convergence
jusqu’à leurs fins logiques. Il nous a présenté
un modèle de convergence prévoyant une
configuration unique de la Planification
des ressources de l’entreprise (PRE), au
moyen d’un système à configuration com-
mune que les ministères pourront utiliser,
ainsi qu’une structure financière commune
pour l’information. Le modèle de Jim a été
mis en œuvre, et nous faisons maintenant
l’envie de nombreux pays.
Certains des concepts que l’on croyait ir-
réalisables en 1992 n’ont pas seulement été
revus 20 ans plus tard, ils sont réellement
mis en œuvre aujourd’hui, sous la direction
de Jim! Qui aurait cru il y a vingt ans que
des groupes de ministères travailleraient
ensemble au partage de services administra
tifs, ou qu’une seule organisation de services
partagés offrirait des services de courrier
électronique et d’ordinateurs de bureau à 40
autres ministères et organisations?
Le profil démographique de notre col-
lectivité a aussi beaucoup changé au cours
des 20 dernières années – les agents finan-
ciers juniors d’alors sont aujourd’hui des
FI-04, des EX et des DFP.
Nos agents juniors ont grandi dans un
monde intéressant : la moyenne des per-
sonnes aujourd’hui âgées de 25 ans n’ont
jamais connu un monde sans Internet, ne
savent pas ce qu’est un baladeur Sony, et ils
peuvent utiliser le terme « disque brisé »,
mais souvent sans jamais avoir VU un
disque. Ils sont les directeurs généraux de
demain. Ils ont grandi avec la technologie
et savent comment l’utiliser, et ce, beau-
coup mieux que nous.
J’ai une fille qui poursuit des études
supérieures en administration publique –
elle exerce un emploi à temps plein, étudie
pour sa maîtrise, a une moyenne de A, et
elle se connecte électroniquement à un ré-
seau d’amis et de collègues 24 heures sur
24, 7 jours par semaine. Vous croyez peut-
être tous que je ne suis qu’un « fier papa »,
mais en fait, elle est le parfait exemple de sa
génération – et ses amis, de façon générale,
sont tous aussi ambitieux et polyvalents.
Cette génération est en mesure d’utiliser
la technologie à son extrême, et elle profi
tera au maximum des outils de PRE, et de ce
que la technologie peut offrir. Il est de notre
devoir de leur fournir les meilleurs outils
pour accomplir leur travail. Les efforts vi-
sant à réaliser des économies et à maîtriser
les coûts nous ont aussi amené à compter sur
ce que la technologie a de mieux à nous of-
frir – se libérer de la gestion financière pour
passer au prochain niveau de services pour
répondre aux besoins de nos dirigeants.
1
Comptes publics – 2010-2011, les Rapports sur les
Plans et les Priorités des ministères – 2012-2013,
Association canadienne des agents financiers et
l’Inventaire des systèmes administratifs – 2011-2012.
Réponse aux opinions exprimées
par des cadres supérieurs du
gouvernement fédéral sur
les systèmes administratifs
communs en 1992
Doug Lloyd
Passé
à
aujourd’hui
#2 : Systèmes administratifs communs
Courtoisie de Postes Canada 2012
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